À l’occasion des 10 ans du Plan Ville Durable, « Habiter la ville de demain », Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement a annoncé 10 nouvelles mesures pour préparer la ville et des territoires sobres, résilients et inclusifs. 

D’ici à 2050, 70 % de la population mondiale vivra en ville. Si les villes occupent 2% de la surface du globe, elles représentent deux tiers de la consommation mondiale d’énergie et émettent 80% du CO2. L’actualité récente a également montré leur grande vulnérabilité aux inondations comme aux canicules. De fait, les villes concentrent beaucoup des enjeux de la transition écologique, mais aussi des attentes sociétales et des mutations économiques. C’est tout l’urbanisme des villes qui a besoin de se transformer.

Julien Denormandie a présenté une nouvelle feuille de route qui permet aux territoires de démultiplier et accélérer les programmes pour construire la ville durable.

L’objectif : leur fournir des outils concrets, à la carte, avec des moyens renforcés pour accélérer les projets tout en s’adaptant aux spécificités locales. 

L’ambition : construire des villes sobres, résilientes et solidaires avec leurs habitants pour atteindre une ville neutre en carbone à 2050.

Julien Denormandie explique : « L’objectif d’une ville neutre en carbone à l’horizon 2050 est nécessaire. Pour y parvenir, nous devons construire la ville durable, à la fois plus sobre et respectueuse de l’environnement, plus résiliente face aux aléas climatiques mais aussi plus solidaire : c’est-à-dire une ville pour tous et parfaitement intégrée à son territoire. Notre plan s’est concentré sur une question simple : comment aider les territoires à démultiplier les programmes et les accélérer. C’est la somme des initiatives locales qui créera la dynamique nécessaire. La ville durable ne doit pas être l’apanage de seulement certaines grandes métropoles ni s’opposer au monde rural. Tous les territoires sont concernés. En ce sens le projet des 100 fermes urbaines que nous lançons avec l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine dans les quartiers prioritaires est un symbole important ».

10 ans après le plan Ville durable, il s’agit de donner un nouvel élan, en rendant plus simple et plus lisible l’écosystème de ceux qui font la ville de demain. Il est aussi essentiel de diffuser les actions concrètes qui ont pu émerger ces 10 dernières années, comme par exemple avec l’agriculture ou la nature en ville. L’Etat donnera d’ailleurs l’exemple. Cet élan se concrétisera vraiment en mettant à la disposition des collectivités les outils et les leviers nécessaires pour lancer et multiplier des projets de ville durable. C’est tout l’esprit des 10 annonces portées par le ministre.

10 mesures autour de trois grands axes :

– Accélérer les transitions en faveur de l’aménagement durable

– Accompagner les acteur et dynamiques locales

– Fédérer les énergies et construire le modèle français de la ville durable et le porter à l’international

Parmi ces annonces :

Le lancement de 100 cités fertiles : créer les fermes urbaines dans les quartiers prioritaires :
L’Agence Nationale de la Rénovation urbaine développera un appel à projet spécifique en faveur de l’agriculture urbaine dans les quartiers prioritaires de la ville. Il permettra d’encourager la création de 100 « quartiers fertiles », des fermes urbaines dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Les 30 premiers quartiers seront sélectionnés d’ici l’été, avec un financement dédié de 21 millions d’euros.

Le lancement d’une expérimentation de quartiers à énergie positive et à faible impact carbone : En 2020 et pendant deux ans l’ADEME accompagnera 22 quartiers volontaires pour développer leur projet à énergie positive et faible impact carbone.

Exemplarité de l’Etat : des objectifs ambitieux fixés aux opérations d’aménagement conduites par l’État
L’exemplarité de l’Etat doit être moteur de cette accélération. C’est pourquoi l’État s’engage à garantir l’exemplarité des opérations d’aménagement publiques, en définissant des objectifs de qualité environnementale à atteindre à horizon 2022 par les 14 établissements publics d’aménagement (EPA) sous tutelle du ministère de la ville et du logement.

Ces objectifs portent notamment sur :

  • le bâtiment bas-carbone – 50 % des opérations des EPA intégrant des matériaux biosourcés ou géosourcés ;
  • la reconquête de la biodiversité et de nature en ville : 20 % de la surface de chaque opération des EPA y sera réservée ;
  • transformer ou limiter les espaces de parkings au profit de zones végétalisées

La multiplication des outils à disposition des territoires : l’accompagnement de 50 nouveaux territoires avec les « ateliers des territoires », la création d’une plateforme d’innovation pour rapprocher les collectivités de l’écosystème de l’innovation, la création d’un outil internet « Aides territoires » pour simplifier l’accès aux aides, la désignation d’un référent dans les services déconcentrés de l’Etat.

Habside intègre l’agriculture urbaine au cœur de son projet urbain

ZAC VALLON RÉGNY – Projet LE VERGER ©Habside – Marciano Architecture

Le groupement composé d’Habside, la foncière immo Mousquetaires, l’agence Marciano Architecture et le bureau d’études environnement ICHD est lauréat de l’appel à projets, lancé par la Soleam, pour l’aménagement de l’îlot phare au sein de la ZAC Vallon Régny, dans les quartiers sud de Marseille.

Tous, partagent l’envie de voir évoluer la ville, la vie en ville, le lien ville-nature, les modes d’habiter, de consommer. Tous veulent innover et faire de Marseille une exemplarité en créant à travers ce projet un nouvel écosystème, complet et pérenne, ancré localement.

Parti de l’idée de renouer avec le passé maraîcher de Marseille, la clef de voute du programme sera un projet d’agriculture urbaine ouvert sur le quartier : « Loin du green washing, il s’agit de développer un écosystème valorisant l’autoproduction locale en circuit court allant directement du producteur au consommateur », explique Rémy Marciano, l’architecte de l’opération. 

Pour en savoir plus sur le projet LE VERGER